LES DIFFICULTÉS DU NOUVEAU TESTAMENT

LES ABSURDITÉS ET LES INCOHÉRENCES

La première chose qui étonne avec le NT, c’est lorsqu’on nous dit que ses écrits originaux sont en Grec, plutôt qu’en Hébreux ou en Araméen, alors que Jésus et tous ses apôtres étaient hébreux et n’ont vécu que parmi les Hébreux.

On ne comprend pas comment des hébreux, disciples d’un hébreu et qui, selon le NT, étaient illettrés (Actes 4, 13) ont pu écrire en Grec tout le Nouveau Testament. Vous savez sans doute qu’un illettré peut difficilement écrire dans sa langue maternelle, eux, ont correctement écrit dans une langue étrangère ! Il est vrai que le miracle de la pentecôte a pu leur enseigner cette langue, mais au point de l’écrire, c’est un miracle plus grand. On peut juste s’étonner que tous aient alors choisi le Grec et aucune autre des multiples langues qu’ils parlaient le jour de la pentecôte.

En ce qui concerne le grec, on peut noter le témoignage qu’en fait Flavius Josèphe (Ant. 20.21.2) qui est né 4 ans après la date supposée de la mort de Jésus, donc en 37 : « J’ai beaucoup travaillé à acquérir les connaissances des Grecs, et à apprendre le langage grec, bien que j’aie été habitué à parler notre propre langage [l’araméen] depuis si longtemps que je ne parle pas le grec avec une assez grande exactitude ; car notre nation n’encourage pas ceux qui apprennent le langage de nombreuses nations… ».

De là, on peut déduire que le Grec n’était pas une langue populaire en Judée, mais tout au plus, une langue parlée par une certaine élite. Si Flavius qui est d’une génération après Jésus ne connaît pas tant le Grec, malgré qu’il soit lettré, et qu’il doive travailler dur pour l’apprendre, cela suppose que le Grec n’était pas un langage d’usage commun en Judée.

On est aussi étourdi de constater qu’aucun évangile ne parle de la pentecôte, bien que tous les évangiles aient été rédigés après cet illustre évènement ! On est même très indigné que les apôtres ne mentionnent dans cet évènement extraordinairement miraculeux dans leurs écrits, et que le seul qui en parle (le médecin Luc) n’est même pas apôtre !

Ce qui peut surtout scandaliser c’est que Dieu, choisissant enfin de faire un enfant avec une fille d’hommes comme on le prétend, n’ait porté son choix que sur une jeune femme déjà fiancée, alors que des milliers d’autres filles encore libres lui tendaient les bras. Cela a pourtant toutes les apparences d’un adultère. Et qu’a-t-Il fait de Sa promesse de susciter un messie de la descendance de David ? Serait-Il Lui-même descendant de David ?

Les meilleurs historiens du monde ont épuisé la sagacité de leur esprit à vouloir comprendre comment Jésus a pu dire à Pierre : « Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon église » (Mt 16, 18), vu qu’il n’y avait pas d’église du temps de Jésus. Est-ce que Jésus, étant prophète a vu qu’il y aurait des églises à l’avenir ? Ou bien quelqu’un ayant vécu au temps où les églises existaient déjà s’est fait passer pour Mathieu, en oubliant qu’il n’y a jamais eu d’église en Judée, ni ailleurs du vivant de Jésus ?

Ailleurs, on fait dire à Jésus : « Si ton frère a péché, va et reprends-le, s’il ne t’écoute pas, …dis-le à l’église». On ne sait pas comment comprendre cela, vu qu’il n’y a avait que des synagogues du temps de Jésus.
On fait dire aussi à Jésus ces paroles : (Mt 23, 35) « Vous rendrez compte de tout le sang répandu depuis le juste Abel jusqu’à Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. ». Ce Zacharie, fils de Barachie ne fut pourtant tué entre le temple et l’autel que lors du siège de Jérusalem, c’est-à-dire plusieurs décennies après Jésus. Il n’est donc pas possible que Jésus ait accusé les Juifs d’un meurtre qu’ils n’avaient pas encore commis. On voit bien ici la plume d’un falsificateur ou d’un faussaire.

Jean 20, 14-16 relate l’entretien de Jésus et de Marie Madeleine : « …Elle se retourna et lui dit en Hébreux : Rabbouni !… » Est-ce à dire que jusque-là, Jésus et Marie Madeleine dialoguaient dans un autre langage ?
On voit aussi l’auteur de l’évangile selon saint Mathieu décrire l’annonce de l’ange à Joseph : «  »Ne crains point de prendre avec toi Marie ta femme, car l’enfant qu’elle a conçu vient du Saint -Esprit; Elle enfantera un fils et tu lui donneras le nom d’Emmanuel, ce qui signifie, Dieu est avec nous » ». On ne sait pas si c’est l’ange qui donnait à Joseph, un hébreu, la traduction de ce prénom hébraïque ou bien c’est Mathieu qui a ajouté cette traduction à l’intention de son auditoire qui était pourtant aussi Juif! Tous les autres passages où l’auteur traduit toujours les expressions hébraïques qu’il utilise dans son texte, pour qui les traduit-il ?

Doit-on croire que ce sont les apôtres qui ont réellement écrit toutes ces choses ou n’est-il pas à soupçonner que des imposteurs aient pu se servir de leurs noms pour nous suggérer ces écrits, ou du moins aient pu manipuler les écrits originaux pour les adapter à leur guise ? Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit là d’une imposture abominable !

Les contradictions

Pourquoi les disciples de Jésus, pourtant remplis du Saint-Esprit comme on l’atteste souvent, décrivent-ils avec tant de désharmonie, des évènements dont ils ont pourtant tous à la fois été des témoins oculaires ? Pourquoi ces gens qui, selon la bible, vivaient ensemble et mettaient tout en commun (Actes 2, 44-46) au point qu’Ananias et Saphira ont été tués pour avoir caché quelque chose de la vente de leur propre champ, n’ont pas pu se mettre ensemble pour relater la vie de leur maître ?

Les uns (Mathieu, Marc et Luc) décrivent l’arrestation et le procès de Jésus le soir même du repas pascal et sa mort le lendemain qui est le jour de Pâque (bien que l’on conçoive mal le souverain sacrificateur, les prêtres et tous les juifs qui sont mentionnés dans ces textes, transgresser la sainteté de la fête de Pâque pour s’occuper de procès et de meurtre, alors que l’exégèse Juive affirme qu’aucun procès ne peut se tenir un jour de fête), l’autre (Jean) décrit non seulement la mort, mais aussi la résurrection de Jésus avant la Pâque.

L’auteur de l’évangile selon saint Luc affirme avoir écrit son évangile après avoir fait « des recherches exactes. » Pourquoi fait-il des recherches exactes ? Met-il en doute l’inspiration ou la bonne foi de ceux qui ont écrit avant lui ? Quoiqu’il en soit, après ses recherches exactes, on voit avec surprise qu’il ne retient pas la prodigieuse résurrection des nombreux morts dont parle Mathieu (qui est d’ailleurs le seul à en parler, Mt 27, 52-53) ; tout comme Marc et Jean ont choisi d’ignorer la très miraculeuse naissance de Jésus, qui ne saurait pourtant être considérée comme un fait véniel de son histoire. Luc dit même que Jésus est fils de Joseph (Luc 3, 23) et lui donne finalement une généalogie qui diffère de celle proposée par Mathieu, tant par le nombre que les noms de ses ancêtres (comparer Mt. 1, 1-16 et Luc 3, 23 et suivants) ; En outre, lorsque Jésus ressuscite, Luc voit une multitude de femmes arriver au tombeau déjà ouvert et vide, puis, deux anges leur apparaître, tandis que Marc voit plutôt trois femmes qui trouvent un jeune homme assis à l’intérieur du tombeau aussi ouvert ; A la même occasion, Mathieu ne voit que deux femmes devant un tombeau encore fermé et un ange venant le leur ouvrir, tandis que Jean ne voit qu’une seule femme se diriger vers le tombeau dont la pierre est déjà roulée ; elle y fait ensuite venir Pierre et Jean et, lorsque ces derniers sont repartis, deux anges, puis Jésus en personne lui apparaissent. Toutes ces versions ne peuvent pas être vraies à la fois ! En admettant que l’une d’elle soit vraie, les autres sont alors fausses.

Quoiqu’il en soit, on voit que les 4 évangiles que nous avons aujourd’hui sont contradictoires en tout ce qui est essentiel pour la foi chrétienne :

  • Ils ne sont pas d’accord sur la durée de la mission de Jésus (qui est de 3 ans ou deux ans et poussières selon Jean, puisqu’on y voit Jésus célébrer trois fois la pâque juive, mais qui n’a duré qu’un an ou moins, suivant les Synoptiques (Mt, Mc et Lc) qui ne décrivent qu’une seule célébration par Jésus de la pâque au cours de laquelle il sera arrêté et mis à mort),
  • Sur la date et les circonstances de sa mort (arrêté et crucifié à pâque, selon les synoptiques, morts et ressuscité avant la pâque, selon l’évangile de Jean ; arrêté par les soldats romains selon certains, arrêté par les prêtres eux-mêmes, suivant Luc),
  • Sur l’environnement de sa résurrection, (comparer Luc 24, 1-10 ; Marc 16, 1-7 & Jean 20, 1-14) et finalement,
  • Sur son ascension (le même jour que sa résurrection, selon l’évangile de Luc, 40 jours après sa résurrection, selon les Actes des apôtres du même Luc « Ac. 1, 3 »)

On peut aussi se demander pourquoi nous n’avons que 4 évangiles, alors qu’on sait que dans les premiers siècles, il existait plus d’une centaine d’évangiles que les pères de l’église citaient dans leurs ouvrages et qui sont aujourd’hui devenus apocryphes. Pourquoi le concile de Nicée qui s’est tenu sous l’empereur Constantin a-t-il décidé de ne retenir que ces 4 évangiles qui n’étaient pas les plus connus à ce moment-là ? Or les autres évangiles qui existaient avaient aussi leurs versions des faits.

Nos évangiles nous rapportent quant à eux que Jésus est né miraculeusement d’une vierge appelée Marie, miracle réellement merveilleux que Marc et Jean négligent et ne jugent pas utile d’en parler dans leurs évangiles.
Tout au long de son ministère, il va faire de grands miracles et le premier de ces miracles, c’est de se faire transporter par le diable d’abord au sommet du temple (Mt. 4, 5 & , puis, sur le haut d’une montagne très élevée de la Judée, d’où l’on aperçoit tous les royaumes de la terre (on aimerait savoir quelle est la montagne de Judée suffisamment haute pour qu’on y puisse apercevoir tous les royaumes de la terre.)
Ensuite, il va changer l’eau en vin dans un festin où les convives étaient déjà ivres, puis il fait sécher un figuier qui ne lui a pas donné de figues à son déjeuner ; et l’auteur de ce récit a eu l’honnêteté de reconnaître que ce n’était pas la saison des figues (Mc. 11, 12-14). Puis, il se rend au temple (Jn 2, 13-20 ; Mc 11, 15-15 ; Lc 19, 45) et, pris d’une sainte colère, il ira dans la cour où des marchands étaient autorisés par la Loi à vendre des pigeons, des brebis et des bœufs à ceux qui venaient sacrifier, il prend un grand fouet et se met à donner des grands coups à ces gens ; il les chasse ainsi, à coups de fouet, eux, leurs brebis et leurs bœufs et jette même leur argent par terre.

Et que font ces gens ? Selon Jean, ils se contentent de lui demander de produire un miracle qui prouve qu’il a le droit de faire tout ce désordre dans un lieu aussi respectable (c’est déjà un grand miracle que 30 ou 40 marchands se laissent fesser par un seul homme qui prétend les chasser d’un lieu où ils ont le droit d’être et qui leur fait perdre leur argent.). Mais, au lieu de faire le miracle qu’on lui demande, Jésus se contente de dire : « Détruisez ce temple et je le rebâtirai en trois jours ». Les autres vont répliquer, « on a mis 46 ans à bâtir ce temple et comment pourrais-tu le rebâtir en trois jours ? ». Il est faux qu’Hérode qui n’a même pas régné 46 ans ait mis 46 ans à bâtir le temple. L’histoire nous rapporte qu’Hérode a rebâti le temple en 7 ans.
Les Juifs ne pouvaient donc pas répondre pareille fausseté.

Voila quelques difficultés assez embarrassantes que nous offre l’ouvrage surnommé Nouveau Testament

Les prédictions de Jésus

En Mt 12,40, Jésus annonce clairement qu’il ferait trois jours et trois nuits dans le sein de la terre et qu’ensuite il ressusciterait. Or que nous rapportent les évangiles ? Qu’il est mort un vendredi au soir et que dimanche matin, son tombeau était déjà vide au moment où les femmes s’y sont rendues. Aucun calcul au monde ne permet de retrouver trois jours et trois nuits dans cet intervalle, on a tout au plus un jour et deux nuits. Cette seule erreur ne suffit-elle pas, d’après la Torah, à le disqualifier comme prophète de Dieu ? La Torah nous donne des indices pour reconnaitre un vrai prophète : De. 18, 21 & 22. « Peut-être diras-tu en ton cœur, comment reconnaîtrons-nous la parole que D. n’aura pas dite ? Quand le prophète parlera au nom de l’Eternel et que sa parole ne se réalisera pas et n’arrivera pas, ce sera une parole que l’Eternel n’aura pas dite. C’est par audace que le prophète l’aura dite… » Or, il est ici évident que cette belle prédiction attribuée à Jésus ne s’est pas accomplie.

Jésus dit aussi (Mt 16, 18) que le fils de l’homme doit venir dans la gloire de son père avec ses anges et alors, il rendra à chacun selon ses œuvres. Je vous le dis, en vérité, que quelques-uns de ceux qui sont ici ne mourront point qu’ils n’aient vu le fils de l’homme venir dans son règne. (Autre prophétie qui ne s’est pas accomplie). Il ajoute que lors de sa venue (Mt 24, 29-34), le soleil s’obscurcira, la lune ne donnera plus sa lumière et les étoiles tomberont du ciel (Je ne sais pas si vous connaissez les étoiles, une seule étoile est souvent plus grosse que toute la terre et Jésus dit que plusieurs étoiles vont tomber sur la terre et qu’après cette épouvantable tragédie dont on mesure désormais mieux la gravité, la terre et les hommes ne seront pourtant pas détruits et), alors, le fils de l’homme paraîtra dans le ciel et toutes les tribus de la terre (qui, par un respectable miracle, auront échappé à la destruction par les étoiles tombées du ciel) se lamenteront et verront le fils de l’homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec une trompette retentissante et ils rassembleront ses élus des quatre vents, etc.

Et quand tout ceci doit-il arriver ? Jésus dit : « Je vous le dis, en vérité, cette génération ne passera pas que tout cela n’arrive. » Quelle génération ? Celle qui l’écoutait, bien sûr ! Avons-nous appris qu’un tel évènement ait eu lieu ? Prophétie défaillante, car, non seulement cette génération-là est passée, mais plusieurs autres également et de tous ceux qui écoutaient alors Jésus, il n’y en a plus aucun qui soit vivant. Et Jésus n’est toujours pas revenu dans la gloire de son père, avec ses anges, etc.

On ne sait pas si c’est Jésus qui a réellement dit toutes ces choses, mais, c’est ce qui nous est rapporté et nous ne pouvons examiner que ce que nous avons entre les mains.

Les paraboles de Jésus.

Ce à quoi Jésus compare le royaume des cieux est quelque chose d’énigmatique, que tout le monde ne pourrait pas comprendre.

Tantôt, il compare le royaume des cieux à un homme de haute naissance (Lc 19, 12-27) que tous ses concitoyens détestent et qui, voulant s’élever en dignité, s’en va dans un pays lointain se faire investir de l’autorité royale et revenir dominer dans son pays, mais ses concitoyens envoient une délégation dire au roi de ce pays : nous ne voulons pas que cet homme règne sur nous. Le roi l’investit quand même de l’autorité qu’il demande et quand il revient dans son pays (le royaume des cieux), il demande des comptes à ses serviteurs à qui il avait laissé des talents ou des mines. Deux les ont fructifiés et celui qui n’en a pas fructifié lui répond : « Je savais que tu es un homme sévère qui prend ce qu’il n’a pas déposé et moissonne ce qu’il n’a pas semé. Et le maître lui dit : Pourquoi n’as-tu pas gardé mon argent dans une banque, etc. »

Quelle description du royaume des cieux ! Qui est, dans ce royaume des cieux, le maître que ses concitoyens détestent et à qui le serviteur répond qu’il prend ce qu’il n’a pas déposé et récolte ce qu’il n’a pas semé? Et quel est ce pays lointain où il s’en va prendre son autorité pour revenir ensuite dominer les siens ? Enfin, quelle représentation du royaume des cieux cette description est censée susciter chez l’auditeur ?

Jésus donne encore cette parabole pour expliquer le royaume des cieux (Lc. 14, 16-24) : Un homme donna un jour un grand repas, mais à l’heure du repas, personne n’étant venu, il envoie ses serviteurs dire aux invités : venez car tout est prêt, mais personne ne vient et chacun trouve une excuse. Le maître, irrité, envoie donc chercher des pauvres, des estropiés, des aveugles et des boiteux. Toutes ces gens viennent mais il y a encore de la place, et le maître dit à ses serviteurs d’aller dans les chemins et d’amener de force des gens au festin afin que sa maison soit pleine.

Pour que tous les invités, sans exception refusent de participer à un festin, il faut que le maître de ce festin soit bien haï. Et pour haïr autant quelqu’un, on peut soupçonner que ce soit quelqu’un de bien méchant.

Quoiqu’il en soit, Jésus est toujours en train de comparer le royaume des cieux à un maître détesté par ses concitoyens. Ces derniers dédaignent son invitation et le maître, pour remplir sa maison, demande que ses serviteurs lui emmènent des gens, même de force. Est-ce à dire que certaines personnes entreront dans le royaume des cieux par contrainte, parce qu’on les y aura forcées ?

Mathieu, qui rapporte la même parabole, (Mt. 22, 11-13) ajoute même un détail étonnant : une fois qu’on eût pris des gens dans les rues pour les conduire de force au festin de ce maître, ce dernier vient vérifier sa salle de fête et se rend compte que l’un des invités n’a pas d’habit de noces et, au lieu de demander qu’on lui en donne un ou qu’il sorte, que va-t-il faire ? Il va demander qu’on lui lie les pieds et les mains et qu’on le jette « dans les ténèbres du dehors où il y aura des pleurs et des grincements de dents ». Voyez-vous comment Jésus décrit le royaume des cieux et le maître de ce royaume ? N’est-ce pas une curieuse façon de traiter des gens qu’on a fait venir de force à sa fête ? Peut-on alors reprocher aux gens de la ville de détester un tel maître et de boycotter ses fêtes ? Voilà à quoi ressemble le royaume des cieux de Jésus, si on en croit les évangiles.

Comment doit-on être encouragé à rechercher le royaume des cieux, si le maître de ce royaume nous est toujours décrit comme quelqu’un de méchant, détesté par tous ceux qui vivent autour de lui et qui ordonne qu’on jette, pieds et poings liés, dans les ténèbres du dehors, des convives qu’il a pourtant fait venir à son festin de force, pour la simple raison qu’ils n’ont pas de tenue de noces, ce qui est normal, vu qu’ils ont été capturés dans les rues et conduits directement au festin manu militari ?

Il est certain que ce n’est pas là une description fidèle de Jésus et que sa véritable histoire a été déformée par ceux qui voulaient la rendre plus merveilleuse et qui n’ont réussi qu’à la rendre plus fabuleuse.

Ne voit-on pas une volonté d’exagération dans ce passage de l’évangile selon saint Jean 21, 25 qui dit que « Jésus a fait beaucoup d’autres choses. Si on les écrivait en détail, je ne pense pas que le monde même pourrait contenir les livres qu’on écrirait ». Si nos bibliothèques suffisent à contenir des milliers d’années d’histoire de plusieurs peuples, comment le monde entier serait insuffisant à contenir quelques années d’histoire d’un seul individu ? Ne voyez-vous pas là l’esprit d’exagération ?

Ils ont pourtant choisi de relater ce qui pouvait aisément tenir dans un petit livre de poche et il semble même alors qu’ils n’aient choisi de relater ni ses œuvres les plus éclatantes, ni les plus édifiantes. Car, nous ignorons jusqu’à nos jours en quoi le fait de transformer de l’eau en vin à la faveur d’une foule d’ivrognes peut édifier notre foi ; De plus, quelle utilité, quelle leçon et quel enseignement peut-on retirer du miracle qui consiste à faire mourir injustement un arbre pour avoir obéi à la loi de la nature qui lui a dicté des saisons pour porter ses fruits et des saisons pour ne pas en porter ?

Voyez aussi tous ces morts qui, selon Saint Mathieu, ressuscitent au moment où Jésus expire et que le voile du temple se déchire et qui, pourtant, ne sortent de leurs tombeaux que trois jours après, lorsque Jésus ressuscite (Mt. 27, 52-53). Il est vraiment admirable qu’après être ainsi ressuscités, ils aient ensuite choisi de rester dans leurs tombeaux jusqu’à la résurrection de Jésus ! N’est-ce pas encore là une exagération ?

Jésus dit aussi en Mt 19, 12 qu’il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère, qu’il y en a d’autres qui le sont devenus par les hommes et qu’il y en a d’autres qui se sont rendus tels eux-mêmes à cause du royaumes des cieux. Ce discours s’oppose directement à la tradition Juive qui enseigne que c’est un devoir très important pour chaque homme de procréer, qu’Onan a été puni pour avoir refusé de susciter une descendance à son frère et que le roi Ezéchias que Dieu voulut faire mourir, sa faute était de ne pas vouloir procréer car il avait su par prophétie que ses enfants seraient impies, et que D. lui a accordé 15 ans supplémentaires pour qu’il se rattrape. Enfin, la tradition mystique est sévère contre tout homme qui refuse de procréer. Comment penser alors qu’un juif puisse se faire castrer volontairement à cause du royaume des cieux ? Comment est-ce que le fait de se castrer le rapproche-t-il du royaume des cieux ? Voilà une pensée non juive qu’on a mise dans la bouche de Jésus.

Voilà encore quelques difficultés que nous offre le NT, il y en a beaucoup d’autres que les chercheurs rapportent et qui les poussent à conclure que le NT a été lourdement trafiqué et n’est donc pas fiable.


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *