LES CHRETIENS NE SONT PAS DISCIPLES DE JESUS, MAIS DE PAUL

Beaucoup, pour justifier leurs pratiques totalement éloignées de la Torah, expliquent qu’ils vivent d’après la Nouvelle Alliance (Brith ‘Hadasha).

Mais remarquez pourtant que, dans le texte qui évoque la Nouvelle Alliance (Jer. 31, 31-34), D. ne dit pas qu’Il changera Sa Loi, ou qu’Il va l’abolir, mais Il dit qu’Il va mettre cette Loi (la même Loi) dans les cœurs. Ce qui signifie que, même dans la Nouvelle Alliance, il y aura la Loi ! La Loi ne va pas disparaître. La différence entre la Nouvelle Alliance et l’Ancienne sera le support de la Loi. Pour l’Ancienne Alliance, la Loi est inscrite sur des tables de pierre, tandis que dans la Nouvelle, elle sera inscrite dans les cœurs, au point que « Celui-ci n’enseignera plus son prochain ni celui-là son frère (soulignez bien ça) en disant : Connaissez l’Eternel, car tous me connaîtront, depuis puis le plus petit d’entre eux, jusqu’au plus grand…» (Jer. 31, 34).

D’ailleurs, en Hébreu biblique, Brith ‘Hadasha est à comprendre de la même manière que Rosh ‘Hodesh (nouvelle lune). De même que, dans ce cas, il s’agit de la même lune qui revient, de même, Brith ‘Hadasha désigne non pas une autre Loi, mais la même Loi renouvelée.

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Le livre des Actes nous renseigne sur les véritables fondateurs de l’Église Chrétienne : Paul et Barnabé. A l’époque où les apôtres avaient déjà évangélisé la Judée et la Galilée avec un certain succès, Paul – aussi nommé Saül – se met à prêcher son évangile aux Juifs, avec Barnabé. Ils furent rejetés à plusieurs reprises dans les endroits où ils allaient. Finalement, ils décident de se tourner vers les Païens et vont prendre les rennes de la petite communauté naissante à Antioche pour fonder l’église d’Antioche, capitale païenne voisine.

Mais, il y a de nombreux problèmes avec Paul, comme on le sait.

Qui a établi Saül, apôtre des gentils ou des goyims ou encore, qui l’a établi apôtre tout simplement? Lui-même! Ce Paul qui n’a même pas connu Jésus, au lieu de se mettre à l’école des disciples qui ont marché avec Jésus pour apprendre la doctrine, après sa vision, il parcourt le monde pour prêcher son propre évangile, et pas celui de Jésus!

Car, son évangile est finalement bien différent de celui de Jésus et des vrais apôtres! .

Dans les évangiles, même après les nombreuses retouches et modifications que l’on sait, on y voit encore que le personnage surnommé Jésus est clair dans la définition de sa mission – il n’a été envoyé qu’aux brebis perdues de la maison d’Israël (pour les ramener dans la bergerie, c’est-à-dire pour les ramener à la pratique de la Torah). C’est d’ailleurs pour cela qu’il s’en prend souvent aux pharisiens à qui il reproche le fait de connaître la Loi, de l’enseigner même correctement, mais de ne pas la pratiquer! C’est pour cela qu’il n’arrête pas de dire: « Ne croyez pas que je sois venu abolir la Loi, etc. » Il tient tellement à la Loi qu’il recommande même aux foules de faire tout ce qu’enseignent les Scribes et les pharisiens, parce qu’ils sont assis sur la chaire de moïse. Tout le contraire de ce qu’enseigne Paul, finalement!

Les apôtres qui ont connu Jésus et ont marché avec lui continuent d’encourager les juifs au respect de la Loi, de ramener les brebis perdues de la race d’Israël dans l’obéissance à la Torah. Pierre dit d’ailleurs à Paul: « Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi » (Actes 21, 20). Les premiers disciples fréquentaient le temple (Actes II 46).

Paul, lui, se met à enseigner toutes sortes d’hérésies. Les apôtres et les Juifs le lui reprochent d’ailleurs. Il est accusé par les apôtres de véhiculer un message contraire à celui de Jésus (ce qui n’est pas faux, puisque Paul prêche effectivement contre la Loi, à l’inverse de Jésus qui renforçait la Loi). On l’accuse même d’apostasie.

Le livre de l’Apocalypse fait état d’un « faux apôtre ». Dans les épîtres de Jean, ceux qui s’écartent de la doctrine de Jésus sont dénommés « Antéchrist » : «Les antéchrist sont dès à présent dans le monde. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n’étaient pas des nôtres», (Premier épître de Jean ch. 2, v.19). Dans la seconde épître de Pierre : « Il sont là, égarant les disciples, créant leur secte pernicieuse.(…) Par cupidité, ils vous exploitent avec des paroles pleines de ruse. Plusieurs les suivront et seront cause que la voie de la vérité soit calomniée. » (Chap. 2, v. 1-4).

Accusé d’agir par cupidité et d’exploiter les gens trop crédules par des paroles pleines de ruse (II Pierre II 3), Paul écrit qu’il « travaille jour et nuit pour n’être à charge de personne », ce que dément le reste de ses écrits puisqu’ on lui a ouvert « un compte de droit et avoir », qu’il remercie ses bienfaiteurs pour leurs largesses et qu’il ne réclame que la nourriture et le vêtement, ou le salaire de prêtre. Plus grave, Paul avoue avoir « dépouillé d’autres églises » à son propre bénéfice (II Cor. XI) ; il inflige des châtiments aux chrétiens infidèles « comme Dieu châtie à mort les Juifs infidèles » (Cor. IV 2) ; alors que Jésus a dit: « Ne condamnez pas afin de ne pas être condamné », lui, Paul, condamne à mort quelqu’un qui vit avec la femme de son père… « pour sauver son âme » (I Cor. V 5) !

Accusé de mentir, Paul répond : «Et si mon mensonge ne servait qu’à mieux faire éclater la vérité de Dieu pour sa gloire, pourquoi serais-je encore condamné comme pêcheur ? Pourquoi ne ferions-nous pas le mal afin qu’il en sorte du bien ? » (Romains III 8 ). Pieux mensonge ? Que non !

Après un tel discours, ne sommes-nous pas en droit de douter même de l’authenticité de sa prétendue « conversion sur le chemin de Damas », de ses prétendues «visions» ou «apparitions» si opportunes pour justifier sa conduite ou sa prétendue mission auprès des païens, alors même que Luc écrit que c’est seulement au vu de ses échecs répétés auprès des Juifs qu’il se dit: « Puisque c’est ainsi, tournons-nous vers les Païens » (Actes XIII v.46 et XVIII v.6)?

On voit bien que l’épître de Jacques a été écrite pour faire objection à cette doctrine et pour dénoncer «la langue qui siège dans nos membres, qui infecte le corps tout entier et enflamme le cours de notre vie, enflammée elle-même par l’enfer.» (Jacques III 6) L’épître de Jacques est aussi un vibrant témoignage des querelles et des polémiques qui divisèrent les membres des premières communautés. C’est par la langue que vient le mal : quelqu’un prêche le salut par la foi et la Loi est discréditée. Jacques critique la doctrine qui néglige les œuvres, qui rejette l’observance des commandements de Dieu dictés à Moïse. Cette langue perfide qu’il dénonce, c’est bien évidemment Paul ! Il suffit d’avoir lu ses épîtres pour constater que l’opposition entre Paul et les Apôtres est telle que, malgré les modifications qui seront faites pour atténuer ce désaccord, cette crise terrible qui divisa le christianisme dès le premier siècle reste perceptible, et nous avons là le début de la déviation que prit ce mouvement qui n’était, à l’origine, qu’une secte Juive, mais que les Romains ont récupéré et paganisé, avec l’aide précieuse de Paul.

Paul parle d’évangiles différents du sien; c’est bien la preuve que c’est lui qui annonça un autre évangile, lui qui, somme toute, n’a jamais connu Jésus. Jean, l’apôtre préféré de Jésus, était certainement plus qualifié que lui pour perpétuer son enseignement. Pierre, Jacques et Jean étaient les « colonnes », mais Paul les dénigre, se fait lui-même apôtre et se proclame même le plus important des apôtres; telle est la réalité qui ressort de la lecture des épîtres aux Philippiens, aux Colossiens, aux Corinthiens, aux Galates, aux Thessaloniciens et aux Ephésiens.

Le récit de Luc appelé «Actes des Apôtres» nous donne une version qui semble effacer la polémique qui opposait Paul aux Apôtres. Ce n’est pas étonnant puisqu’il suivit Paul; il prit le parti de Paul, de même que Marc (Jean-Marc) lequel suivit Barnabé, compagnon de Paul dès le début. De graves querelles déchiraient les communautés chrétiennes, comme l’attestent les épîtres : celle de Jacques (ch.4), la seconde épître de Pierre (ch.2) et les deux épîtres de Jean où il est question des Antéchrist, des faux docteurs, des faux prophètes.

Le Jésus des évangiles a pourtant mis en garde: « Prenez garde de vous laisser abuser : plusieurs viendront en mon nom …; Ne les suivez pas.» (Luc XXI, ) « Ils en séduiront beaucoup.» (Matt 24 v.5). Mais, Paul est venu, il a falsifié le message de Jésus et une multitude l’a suivi.

Le christianisme d’origine juive, essénienne, n’avait pas le même langage que celui qui lui a succédé dans le monde païen, c’est-à-dire dans l’empire romain parcouru par Paul et ses collaborateurs. C’est Paul qui a complètement renversé les choses, en faisant l’apologie du Messie et c’est lui, ce doctrinaire, qui fit même de ce « Fils de l’homme » « l’égal de Dieu », écrivant, par ailleurs, « Dieu, notre Sauveur », semant ainsi la confusion et la polémique. Jésus pourtant n’avait pas cette prétention, puisqu’il disait: « Dieu le Père est plus grand que moi » et : « je fais la volonté de mon Père Céleste ». En fait, Paul et ses condisciples (Barnabé, Luc, Marc, Timothée, Sylvain… etc.), sont les fondateurs d’une nouvelle église dite chrétienne laquelle deviendra la grande Église des Nations païennes. Et celle-ci remplaça l’église de Judée, celle des Juifs évangélisés par les Apôtres, et qui disparut en l’an 7O, lors de la chute de Jérusalem.

Nous pouvons donc affirmer, après avoir relu tout le Nouveau Testament que ce n’est pas Jésus, mais Paul qui est le fondateur de la religion appelée aujourd’hui « Christianisme », puisque cette religion ne suit en aucun cas la doctrine de Jésus, mais celle de Paul qui a été accusé d’apostasie dès le début, mais dont la doctrine a finalement été promue par les Romains, au détriment de la doctrine de Jésus relayée par les vrais apôtres.

Voici d’ailleurs quelques citations d’auteurs fameux appartenant la civilisation Romaine et à la religion Chrétienne. Ecoutons-les:

« Si l’on veut bien y faire attention, la religion catholique apostolique et romaine est, dans toutes ses cérémonies et tous ses dogmes, l’opposé de la religion de Jésus.» (Voltaire)

« J’acquis la conviction que la doctrine de l’Église, quoiqu’elle ait prit le nom de «chrétienne», ressemble singulièrement à ces ténèbres contre lesquelles luttait Jésus et contre lesquelles il recommande à ses disciples de lutter.» (Léon Tolstoï)

Les véritables disciples de Jésus respectaient et accomplissaient la Torah. De nos jours, il n’existe plus dans le Christianisme que des disciples de Paul, et pratiquement aucun disciple de Jésus.


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