ÉSAÏE 53 FAIT-IL RÉFÉRENCE AU MESSIE? SI OUI, FAIT-IL RÉFÉRENCE A JÉSUS?

Préalables:

En ce qui concerne le messie, il faut savoir que la tradition Juive identifie deux messies différents dans les descriptions que l’on retrouve dans la Bible. Certaines de ces descriptions évoquent un messie qui souffre, les rabbins l’assimilent au messie descendant de Joseph, tandis que d’autres textes décrivent un personnage politiquement fort, associé au trône de David. Il s’agit là du Messie fils de David. Les deux ont, d’après la tradition orale d’Israël, des rôles différents, mais complémentaires.

Dans la Bible, le terme « Messie » (Mashia’h en Hébreu) désigne en général quelqu’un qui a été oint (par un prophète). C’est pour cela que le Roi David est appelé Messie, de même que son fils Salomon, de même que le grand-prêtre qui était oint (c’est d’ailleurs le premier à qui la Torah attribue l’appellation de Messie – Cohen ha-mashia’h). De ce point de vue, on peut considérer que le Messie fils de David sera certainement un homme oint dans sa génération.

Une certaine exégèse Chrétienne a fini par expliquer que les deux messies (celui qui souffre et celui qui est un dirigeant politique) ont été incarnés par le personnage de Jésus, on ne saurait vraiment comprendre comment.

De plus, les Chrétiens décrivent le messie souffrant comme un descendant de David, pourtant, le fils de David est justement appelé fils de David parce qu’il sera un Roi, c’est-à-dire, un dirigeant politique. Sinon, on aurait pu l’appeler tout simplement fils de Juda. On le rattache à David pour mettre en évidence son statut politique.

A QUOI FAIT ALLUSION LE TEXTE D’ESAIE 53 ?

Tout texte dans la Bible peut s’interpréter à différents niveaux. Le texte d’Esaie 53 a donc reçu diverses interprétations parmi les rabbins. Voici les deux principales d’entre elles:

1) Esaïe 53 fait allusion au Messie

L’une des plus anciennes théories Juives sur ce passage affirme qu’il fait référence au Messie fils de Joseph. Certains passages du Talmud suggèrent en effet que le Messie souffrirait et mourrait, tel que décrit par Esaïe. Des rabbins du Talmud voient donc dans le « Serviteur », ce Messie futur, dont le triomphe ne s’affirmera qu’au prix de multiples souffrances (Targoum Jonathan, Talmud Sanhédrin, 98b, Midrach Ruth Rabba, IV). Cependant, d’après les Docteurs de la Loi, c’est le Messie fils de Joseph qui doit souffrir, et non le le messie fils de David. Le passage central qui annonce les souffrances de ce Messie est celui d’Esaïe 53 que nous sommes en train d’examiner. Le psaume 22:2-22 est un autre texte important à ce propos.

Le Rambam, citant Esaïe 53.2 et 52.15, applique aussi ces passages à la personne du Messie.

2) Esaïe 53 fait allusion à Israël

Rashi (Rabbin du moyen-Âge) explique (et la majorité aujourd’hui suit son avis) que ce texte s’applique tout simplement à Israël. D’après Rashi, le peuple d’Israël a souffert pour expier les crimes de l’humanité.

Bien sûr, le peuple Juif a été méprisé, considéré comme ayant été abandonné par Dieu et maudit, comme l’a soutenu l’église pendant des siècles. Et dans ses malheurs, le monde l’a estimé comme frappé de Dieu (la Shoa, les Pogroms, les inquisitions, etc.)

De plus, ceux qui défendent cette idée font remarquer qu’Isaïe parle d’abord de la captivité de Babylone et de la destruction de Jérusalem au chapitre 52. qu’au chapitre 54, il décrit Jérusalem comme une pauvre femme stérile. Qu’entre ces deux chapitres, se trouve le chapitre 53 qui est la suite logique du chapitre précédent qui parle déjà d’Israël comme « serviteur ». De là, il concluent qu’il est donc toujours question (contexte oblige) du peuple juif au chapitre 53.
Il font aussi remarquer qu’Israël est déjà désigné dans la Bible comme le Serviteur dans de nombreux versets (y compris entre les chapitres 40 à 66 d’Isaïe):

Isaïe 41:8-9
Et toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j’ai élu, descendance d’Abraham, mon bien-aimé, Toi, que j’ai pris des extrémités de la terre, et que j’ai appelé du bout du monde, pour te dire : « Tu es mon serviteur, je t’ai élu et ne te dédaignerai point… »

ou encore
Isaïe 49:3
« Il m’a dit : « Tu es mon serviteur, Israël, par qui je me glorifie. »

Et aussi
Isaïe 44:21
« Songe à ceci, Jacob, et toi, Ô Israël, car tu es mon serviteur ; je t’ai formé expressément, toi, pour être mon serviteur : Israël, ne m’oublie pas ! »

Et d’autres passages encore désignent nommément Israël comme « le Serviteur » de Dieu .

OBJECTIONS CHRÉTIENNES

Les Chrétiens réfutent cette dernière opinion (qu’Isaïe 53 fait allusion au peuple d’Israël) en apportant des contres-arguments:

  1. Même si Israël souffre, il n’est pas innocent, comme le serviteur que décrit Esaïe. Israël n’a jamais été sans fraude ni péché. Dans le livre d’Osée, Israël est décrit comme une épouse infidèle. Depuis le temps où il adora le veau d’or (Exode 32) alors que Dieu était en train de donner à Moïse les 10 Commandements, comme pendant tout le temps de sa captivité en Babylone, l’histoire du peuple d’Israël est remplie d’exemples de sa nature pécheresse. De plus, Si « il » se rapporte à Israël, à qui « mon peuple » se rapporte-t-il ? Il est donc impossible que ce passage fasse référence au peuple Juif car, le peuple Juif ne saurait être à la fois le peuple et le serviteur, et de plus, le peuple d’Israêl n’est pas sans faute.

Ici, on pourrait répondre que si le Serviteur est le peuple d’Israël, alors, le peuple est le reste du monde!
Pour la justice, Israël est aussi souvent qualifiée de juste. Ésaïe 26:2 : « Ouvrez les portes, Laissez entrer la nation juste et fidèle ».
Cette désignation peut être reliée à la condition métaphysique et non historique du peuple d’Israël.

  1. Le Serviteur d’Esaïe se soumet délibérément à la souffrance et ne se plaint pas de l’injustice qu’il subit. Pendant tout le temps où il endure les souffrances qui le mènent à la mort, il garde le silence. On ne peut pas en dire autant d’Israël qui n’aurait jamais été une victime muette et n’a donc pas souffert en silence. Dans l’histoire d’Israël, disent-ils, les Juifs ont été certes opprimés, ils ont connu la captivité, l’exil et finalement la dispersion présente, Mais les Israélites n’ont jamais accepté volontairement ces tribulations. Ils ont toujours résisté et se sont opposés à ceux qui les leur infligeaient. Jamais Israël n’a accepté la souffrance volontairement. Le Messie, lui, accepte volontairement de souffrir. La fête de ‘Hanouca est d’ailleurs une commémoration de la rébellion du peuple Juif contre le païen Antiochus Epiphane en l’an 165 avant NE. Israël, ajoutent-ils, a d’ailleurs produit une abondante littérature destinée à conserver la mémoire de ses souffrances passées et de ses plaintes. Par ses activités, la Ligue de Défense Juive fait preuve de violence à l’encontre des antisémites et d’un désir de les voir détruits. Cette constatation, concluent-ils, élimine donc l’identification du Serviteur Souffrant à la nation juive et l’oriente plutôt vers le Messie.

Ici, on pourrait leur répondre que les Juifs n’ont pourtant pas bronché pendant la Shoa qui a été le plus grand massacre opéré contre ce peuple. De plus, on peut retourner cet argument contre Jésus en disant qu’il n’a pas souffert en silence non plus. Lorsque Jésus fut arrêté, il cria: « Tu es sorti avec des épées et des bâtons pour me saisir » et quand ils l’ont crucifié, il s’est écrié: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? », etc.

  1. Comme autre argument, ils indiquent le fait que les souffrances et la mort du Serviteur Souffrant interviennent en guise de substitution pour les vrais coupables (versets 4-6, 8, 10, 12) et communiquent la paix, la justification et la guérison spirituelle à ceux qui les acceptent (versets 5b, 11b). Ils disent que les souffrances d’Israël n’ont jamais procuré la justification et la guérison aux païens. Qu’après trois mille ans de souffrances juives, il est difficile de prétendre que les païens soient justifiés! Comme l’a montré la façon dont les nations païennes ont été impliquées dans l’Holocauste, les païens sont encore bien malades spirituellement. D’après Esaïe, les souffrances du Messie devaient apporter la justification et la guérison spirituelle aux Juifs; Beaucoup de Juifs restent arrogants vis à vis des non-juifs qu’ils considèrent bien souvent comme des être de seconde catégories et ne manifestent pas la compassion d’un sauveur. Le Serviteur souffre et meurt à la place d’autres personnes qui, ainsi, n’auront plus à subir le châtiment qui leur était réservé. Ni les Ecritures, ni l’histoire juive, disent-ils, ne nous présentent un peuple d’Israël qui souffre pour les païens. Israël a souvent souffert à cause des païens mais jamais pour eux. Israël souffre, c’est vrai, mais il souffre toujours en raison de ses péchés. Il n’existe aucun cas de substitution dans lequel interviendrait le peuple juif; quand il est question de substitution, elle met forcément en jeu le Messie. Il est donc impossible que ce passage fasse référence au peuple Juif car, le peuple d’Israël n’a pas expié les péchés du monde entier.

Ici, on pourrait répondre que tous ces arguments n’avantagent pas Jésus non plus. Si le monde est encore malade, comme vous le décrivez, après l’oeuvre de Jésus, ce n’est pas un argument en sa faveur. Pour ce qui est des Juifs, pourtant, le monde a effectivement été amélioré par leurs souffrances.

Remarquez bien que c’est après les catastrophes de la Shoa que le monde est devenu plus humain, pas après la mort de Jésus. La mort de Jésus, non seulement n’a pas empêché les atrocités de l’église pendant des siècles, au nom de Jésus, mais, en plus, semble en avoir été la cause plus ou moins directe. Car, ceux qui commettaient les plus grandes atrocités les commettaient au nom de Jésus. Lisez bien toute l’histoire de l’église! Aujourd’hui, avec la Shoa, le monde a dit « plus jamais cela ». Aujourd’hui, le monde est plus ouvert à la vérité de la Torah, au message de la Torah diffusé par Israël, pour la justification du monde entier.

Les souffrances des Juifs les ont aussi incités à s’investir plus dans la manière d’améliorer le monde, et les résultats sont visibles dans tous les domaines (médecine pour la guérison physique, Nouvelles technologies qui permettent aujourd’hui une large diffusion de la Torah, pour la guérison spirituelle et pour la justification du monde, etc.)

  1. Ils disent encore qu’à la fin du verset 8 se trouve un autre indice, qui permet également d’exclure l’identification du Serviteur Souffrant au peuple d’Israël. Il est écrit: « … il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple. » En considérant la mort du Serviteur Souffrant, disent-ils, le prophète Esaïe révèle qu’elle est intervenue pour les péchés de « mon peuple ». Qui est le peuple d’Esaïe? Personne ne met en doute qu’Esaïe fut un juif. Le peuple d’Esaïe est donc le peuple juif. Si l’expression « mon peuple » désigne Israël, expliquent-ils, ce dernier ne peut donc pas aussi être au Serviteur Souffrant. Celui-ci est donc identifié à la personne du Messie.

A ceci, on peut répondre qu’on peut aussi comprendre « mon peuple », non comme le peuple d’Isaïe, mais comme celui de Dieu. Si Israël est « le serviteur », alors le peuple de Dieu est le reste du monde, en effet, les autres nations sont bien souvent qualifiées de « mon peuple » par Dieu. De plus, on voit bien qu’en Ésaïe 49:6, Dieu demande à Son serviteur Israël de porter Son salut aux confins de la terre, Comme il est dit: « Il dit: C’est peu que tu sois mon serviteur Pour relever les tribus de Jacob Et pour ramener les restes d’Israël: Je t’établis pour être la lumière des nations, Pour porter mon salut jusqu’aux extrémités de la terre. »

  1. Autre objection Chrétienne: L’exégèse rabbinique ultérieure qui a fait du Serviteur Souffrant la personnification d’Israël semble davantage être une réaction qu’une explication du texte par lui-même. Il convient de lire ce passage sans parti pris, en acceptant tout simplement ce qu’il dit. Il ne faut pas l’interpréter pour contrer à tout prix l’explication chrétienne, mais uniquement en fonction de ce qu’il contient. Le point de vue juif traditionnel est plus en harmonie avec les affirmations simples du texte qui présente les souffrances du Messie pour les péchés d’Israël.

Ici, on peut répondre que seul celui qui n’est pas habitué à l’exégèse Juive peut raisonner comme cela. Un texte de la Torah s’interprète toujours à différents niveaux et chaque niveau d’interprétation a sa valeur. Souvent, le même texte parle de sujets entrelacés. Donc, les différentes opinions énoncées par les rabbins ont en elles chacune une part de vérité.


Le fait qu’il y’ait autant d’opinions ne peut offusquer que ceux qui n’ont pas la culture Juive. Sur la question du Messie, il est normal qu’il ne puisse y avoir de certitude, jusqu’à ce que les choses soient accomplies de façon indiscutable pour tous (comme l’explique le Rambam). Tant qu’il y a diverses opinions, c’est la preuve même que ce messie n’a pas encore paru et ne s’est pas encore affirmé.

Autre lecture Juive: ESAIE 53 fait allusion au juste en général

Comme pour tout verset dans la Bible, diverses autres interprétations existent. L’une d’entre elles est celle de la souffrance de l’innocent. Dans chaque souffrance infligée à l’innocent, le Créateur se sent interpellé.
L’innocent, qui ne peut pas se défendre, devient donc l’objet d’une attention particulière de la part de Dieu et peut, par cette vertu, devenir l’avocat des autres créatures, celui que Dieu entend, celui que Dieu exauce. Cette notion est bien connue dans les Lois du Lashone Hara, par exemple. Certains rabbins ont recommandé à des personnes qui avaient de graves problèmes de se faire bénir par quelqu’un qui a été humilié publiquement mais, n’a pas réagi. Et cette bénédiction a toujours marché!

De même, Ra’hel qui a souffert de se faire prendre son mari par sa soeur et qui n’a pas bronché est finalement celle qui va sauver, par ses pleurs et sa plaidoirie, les Israélites de l’exil, selon que la Bible dit: « Rachel pleure ses enfants », et Dieu lui promet que ces enfants vont revenir.


Notre texte serait ainsi, à un autre niveau, une sorte d’évocation de cette notion. D’après cela, tout le monde peut donc se sentir concerné par ce texte. Il décrit l’homme abandonné, opprimé, qui se tait, n’a pas les moyens de se défendre, auquel Dieu prête en général une attention particulière, comme pour la veuve et l’orphelin.

Le Serviteur souffrant, peut donc être aussi tout homme, au moins à un certain instant de son existence. La Bible mettrait devant nos yeux l’homme qui souffre injustement et auquel personne ne prête attention. C’est précisément celui-là qui ferait l’objet de l’attention de Dieu, et qui, s’il le voulait, pourrait sauver plusieurs par sa justice, en intercédant auprès de Dieu pour ces derniers.


Car, tout celui qui souffre injustement bénéficie d’une attention Divine particulière, et il pourrait s’en servir pour sauver une multitude (Abraham, après avoir souffert injustement, va bénir Pharaon et sa maison pour les sauver des Hémorroïdes) ou pour nuire aussi (Dieu précise que l’on ne doit pas opprimer la veuve et l’orphelin. Et pourquoi? Parce que s’ils m’invoquent, Je les écouterai).


En résumé, le texte d’ Is 53 est applicable à tout homme réduit au néant, dont le plus important de la catégorie sera naturellement le Messie fils de Joseph, comme l’ont expliqué nos maîtres de mémoire bénie. C’est d’ailleurs pour cela que le texte ne dit pas que le juste d’Isaïe 53 sauvera le monde entier, mais une multitude. Chaque juste peut donc en sauver un certain nombre. L’une des missions véritables du juste authentique serait ainsi d’apporter le salut à une multitude.

ESAIE 53 FAIT-IL REFERENCE A JESUS?

D’après toutes les opinions, NON, NON et NON!


Même les rabbins qui expliquent que ce texte fait aussi allusion au Messie, réfutent catégoriquement le fait qu’il fasse allusion à Jésus. Ce n’est pas tout individu mourant et se revendiquant être le Messie que nous devrions considérer comme tel. Le Messie est décrit dans de nombreux autres passages et ces passages dans leur ensemble permettent de l’identifier. Jésus ne correspond pas à la description générale du Messie.

Arguments contre Jésus

  1. La réalité historique de la passion de Jésus: Pour que l’interprétation Chrétienne soit ne serait-ce que considérée, il faut croire à une relation entre la prophétie d’Isaïe et la vie de Jésus. Mais il faut croire davantage encore à la « réalité » historique de sa passion, car si les souffrances de Jésus ne relèvent que du mythe, elles ne peuvent évidemment pas avoir été prédites. Or, l’authenticité historique même de la passion de Jésus est essentiellement question de foi. Les témoignages historiques ne sont pas assez probants pour permettre d’affirmer que cet événement a véritablement eu lieu et qu’il s’est déroulé, dans les circonstances relatées par les Évangiles, en l’an 33 de notre ère.
  2. Même en considérant qu’il a eu lieu, une simple lecture du texte élimine rapidement toute possibilité qu’il s’agisse de Jésus. La parabole du juste raconte, par exemple, qu’il sera « un homme souffrant de douleur et connaissant la maladie » (verset 3), alors que Jésus n’était pas un malade, ni un homme qui souffrait, d’après le récit Chrétien.
  3. La parabole mentionne également qu’ « il verra des enfants (une descendance) et prolongera ses jours, et le dessein de Dieu prospérera entre ses mains » (verset 10), alors que Jésus, d’après le récit Chrétien fut crucifié très jeune et ne laissa aucune descendance.
  4. La parabole dit aussi que lorsqu’ils tueront le juste, il ne dira pas un mot « il sera amené comme un agneau à la tuerie … il n’ouvrira pas la bouche » (verset 7), alors que le récit chrétien dit que lorsque Jésus fut arrêté, il cria: « Tu es sorti avec des épées et des bâtons pour me saisir » et quand ils l’ont crucifié, il s’est écrié: « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné? »
  5. Plus grave encore, le verset dit que le lieu de sépulture de l’homme juste serait avec les méchants (verset 9), tandis que dans le récit chrétien, Jésus a été enterré dans la tombe d’un homme juste de Ramatayim.
  6. D’autres articles ont déjà mis en évidence d’autres difficultés concernant Jésus.

Conclusion:

Même si les exégètes Juifs avancent diverses interprétations du texte d’Esaïe 53, l’une des plus vieilles étant que ce texte fait allusion au messie, aucun d’entre eux n’a pourtant abouti à la conclusion que ces textes concernaient Jésus. Le fait que cette interprétation n’ait jamais permis aux Juifs d’identifier en Jésus le Serviteur, prouve qu’à leurs yeux, les « signes messianiques » ne se sont encore réalisés en personne, pas même en Jésus, et que les prophéties bibliques relatives au Messie sont encore en attente de réalisation.


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