Tout celui qui a déjà médité sur le sens de la vie sur terre, s’est certainement déjà posé ces questions: Qui a créé le mal? Comment concilier la notion d’un Dieu d’amour avec autant de détresse sur cette terre? Pourquoi Dieu permet-Il tant de souffrance ? La responsabilité de tout ce mal ne revient-elle pas à Dieu ? Etc.
Ce sujet étant si vaste et varié, nous vous proposons ici un simple début de réponse qui nécessite méditation.
Dans la tentative de répondre à ces questions, plusieurs théories ont été émises. L’une des plus célèbres d’entre elles étant le Dualisme, qui rend Dieu responsable du bien uniquement, et rend « »Son adversaire » », le Diable, responsable du mal. Ne voulant pas rendre Dieu auteur ni responsable du mal, on a imaginé un dieu du mal, opposé au Dieu du bien.
Qu’enseigne le Judaïsme à ce sujet?
Le Judaïsme, naturellement, est opposé à la notion de dualisme qui affecte à Dieu un adversaire, un opposant appelé « »diable » », qui tente tout le temps de saboter les plans du bon Dieu. Selon la Bible, Dieu a créé tout ce qui existe (le ciel et la terre, le chaud et le froid, la lumière et l’obscurité, la bonté et la rigueur, etc.). Le bien et le mal résultent de la manière d’utiliser la création de Dieu.
Avant la chute de l’Homme, il n’y avait ni mort, ni peine, ni souffrance, ni rien de ce qui nous afflige aujourd’hui. Dieu avait disposé toutes choses pour que l’homme puisse mener une vie agréable et parfaite, en harmonie avec Dieu, et tout en faisant le bien autour de lui. Mais l’homme a choisi délibérément de suivre sa propre voie qui l’a éloigné de Dieu. Nous ne savons pas pourquoi Dieu a accordé une telle liberté à l’homme, d’être à mesure de se détourner du bien, mais on peut raisonnablement penser que c’est justement là que réside le don du libre arbitre.
En bref, Dieu est l’auteur de tout ce qui existe, mais Il a fait l’homme libre et capable de choisir même le mal. Face à cette liberté accordée, Dieu attend de l’humanité qu’elle choisisse le bien en obéissant aux Lois Divines, mais très souvent, elle rejette ces lois et choisit de suivre ses propres penchants et idées, ouvrant ainsi la porte au mal.
LE LIBRE ARBITRE EST LA SOURCE DU MAL
Imaginons que vous ayez acheté un nouveau téléphone. Sur la notice, il est marqué qu’il ne faut pas le mouiller. Tant que vous respectez cette consigne, tout se passe bien avec votre téléphone. Mais, le jour que vous décidez de votre plein gré de le tremper dans l’eau pour le nettoyer, les problèmes commencent. Vous ne pourrez pas imputer la faute au fabricant qui vous a fourni toutes les indications nécessaires pour vous permettre de jouir durablement et sereinement de votre bien.
De même, Dieu, à travers la Bible, nous donne toutes les instructions et les conseils pour réussir à vivre dans le Bien et tirer le meilleur de ce monde. Mais, Il nous a aussi donné la possibilité de refuser : c’est le mystère du libre arbitre. Au début, quand Dieu a créé Son monde, Il l’a confié à l’homme, avec une unique interdiction que la Torah mentionne comme l’interdiction de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Après la première faute, les obstacles se sont multipliés, et Dieu les connaît tous, Il nous met en garde contre chacun, et c’est nous qui décidons d’en tenir compte ou non, comme il est dit: « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : J’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à Sa voix, et pour t’attacher à Lui : car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Éternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob. » (Deutéronome 30 : 19-20).
Le mal découle donc du mauvais usage de notre libre-arbitre. Il n’est que le résultat d’un usage inapproprié de la création de Dieu, des ressources qu’Il a mises gracieusement à notre disposition, avec pourtant un manuel d’utilisation (la Torah) que nous refusons de suivre. Un peu comme si quelqu’un achetait un ordinateur et, au lieu de suivre les instructions du fabricant et de le brancher sur du 220V, il décide de le brancher sur du 380V, ou carrément de le tremper dans l’eau, etc. Il est évident que tous ces usages contre-indiqués ne vont produire que la catastrophe. La Torah est le manuel d’utilisation de ce monde. Lorsque nous nous conduisons d’une autre manière que celle prescrite par la Torah, cela engendre le mal et la destruction et la mort.
Le mal n’existe donc que dans l’usage que nous faisons des différentes possibilités que Dieu nous a offertes. Par exemple: le mal n’est pas dans le feu, le feu est utile pour cuire des aliments, etc., mais, par le libre-arbitre, certains en arrivent à incendier le domicile de leur prochain, voire pire. Le mal n’est pas non plus dans le couteau, le couteau est très utile en cuisine, mais certains se servent encore de leur libre-arbitre pour poignarder leur prochain, etc.
Dieu nous a donné la possibilité de choisir entre la vie et la mort, entre le bien et le mal (Deutéronome 30 : 19), c’est-à-dire, entre une bonne utilisation des possibilités qu’Il nous a accordées et une mauvaise utilisation.
Malheureusement, dès le commencement, l’homme a fait le mauvais choix. Il n’a pas écouté le conseil de Dieu et s’est détourné de Lui, bien qu’il fut pourtant averti du danger. Le péché (la désobéissance aux lois divines) est rentré dans le cœur de l’homme (dans sa nature, dans son être) et s’est transmis de génération en génération jusqu’à nos jours. Toutes les catastrophes, y compris les catastrophes naturelles sont déclenchées par le comportement des hommes.
Mais, parfois nos mauvais choix sont dus aussi à l’ignorance, comme il est dit: « Mon peuple périt faute de connaissance.» ( Osée 4 : 6). Si nous n’apprenons pas à connaître les voies du Créateur, nous devenons alors la proie du mal provoqué par nos mauvais choix de vie, par nos faux raisonnements qui, finalement, nous mènent à la destruction de notre propre vie, mais aussi de celle des autres. D’où l’importance de toujours étudier la Torah.
Que la paix et les bénédiction vous soient accordées de la part du Très-Haut!
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